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Voici notre premier article sur l'île de Madère.

Elle nous a tellement scotchés qu'on veut tout vous dire, alors il y aura plusieurs articles, au rythme de 1 par semaine, 1 tous les samedis à partir d'aujourd'hui, le 7 janvier 2023.

Ce premier article est une introduction, on vous balaye sur les points les plus importants de son histoire, de sa géographie et de sa flore et faune. La botanique est incontestablement une de ses caractéristiques les plus importantes.

 

A. HISTOIRE-GEO

 

L’Archipel de Madère est composé de quatre îles perdues au centre de l'Atlantique, à hauteur de l'Afrique.


                                                                               source Google MAP

 

Madère et Porto Santo sont habitées alors que Deserta Grande et Bugio constituent une réserve naturelle préservée. Il fait partie de la Macaronésie avec les archipels des Açores, des Canaries et des îles du Cap Vert.

 

 

Située au delà des colonnes d'Hercule, hors de porté de la connaissance, cette entité correspondait au royaume des morts dans l'Antiquité.  Certaines interprétations du Timée et du Critias de Platon y situent l'emplacement de l'Atlantide, cette terre mythiquement engloutie.

Pas étonnant d'y trouver une eau délicieuse qui nous rappelle cette part d'ombre de l'histoire.

 

A Madère, l'eau est primordiale, générée principalement par la transpiration de la Laurisilva, la foret primaire au nord de l'île, classée patrimoine mondial par l’Unesco.  Il s’agit de la plus grande forêt de lauriers primaire survivante. D’autres fragments se retrouvent aux Canaries et aux Açores.


                                                                                    source whc.unesco.org

 

Cette eau, élément essentiel à la vie, véritable cadeau de la nature, est acheminée précieusement vers les lieux de culture et d'habitation par les Levadas, trait d'union de bon nombre de balades.

  

 

L'eau dévale les flancs de montagne, se faufile et se filtre dans une nature exubérante.

 

 

Et puis l'homme l'accompagne, depuis le 16ème siècle, lui profile des canaux, l'achemine dans des tuyaux, autant de chemins entretenus, révisés, surveillés tellement elle est précieuse, fraiche, riche.

  

 

Il creuse même la roche en tunnels, sur plusieurs kilomètres, et traverse les montagnes.

 

C'est aussi grâce à elle que plus de 70% de l'électricité est produite. A madère l'énergie est verte et ce depuis des siècles.

 

 

B. FLORE et FAUNE

 

Madère attire les amoureux de nature et surtout de plantes. Elle est plurielle dans sa diversité. Île-jardin par excellence, elle est exubérante.

 

Le coté sud, prisé par l'homme lors de son installation pour son climat stable et clément toute l'année, présente des flancs abruptes, aménagés et cultivés. Comme c'est souvent le cas, l'homme a déforesté pour mieux s’installer. Il a érodé les sols générant des risques réels d’effondrements.

 

Heureusement à Madère, il s'est repris suffisamment tôt que pour ne pas désertifier l'île. Il y avait urgence de devoir stabiliser les sols, sous peine de voir tous les efforts jetés à la mer. Alors, plutôt que de laisser faire la nature qu'il jugeait trop lente, il a replanté en masse des plantes robustes, vigoureuses, comme l'Eucalyptus et l'Acacia. Tout le sud de l’île en est désormais envahi.


                                                               Eucalyptus globulus
et Acacia mearnsii

 

Lorsqu'il pleut un peu (il ne pleut jamais une journée entière à Madère), c'est toute la forêt qui se transforme en un lieu d'aromathérapie intense. Les vapeurs qui s'en dégagent sont envoutantes, enivrantes.

 

En hiver, ce sont les mimosas acacia qui prennent le relais pour notre enchantement avec leur parfum subtil.

 

Mais cette nature importée est terriblement envahissante, pousse tellement vite qu'elle ne laisse aucune place aux espèces indigènes. Le côté Sud est définitivement métamorphosé, irrécupérable. C'est pourquoi les Madériens s'obstinent aujourd'hui à préserver les sommets et les vallées du nord indemnes. C'est là qu'on retrouve la Laurisilva, une des forêts primaires les plus anciennes d'Europe.

 

On y retrouve les Lauriers, les bruyères, les pins, les Ulex, les fougères

 
 

 

et aussi des myrtilles endémiques : le vaccinum padifolium. Elles sont plus grosses et alongées, portées par de véritables buissons de 2m de haut. Plus acide, leur goût est moins prononcé que celui de nos myrtilles continentales.

 

 

A Madère, les animaux endémiques les plus gros sont des lapins, des chauves-souris ou des pigeons. Aujourd'hui, on y rencontre aussi des chiens, des cochons sauvages ou des vaches qui viennent paitre en toute quiétude sur les hauteurs. Ils ont été introduits.

 

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